Vous êtes nombreux depuis 48h à m’interpeller, à m’interroger, à me demander mon avis au sujet du déploiement de la 5G dans plusieurs communes wallonnes.
Comme parlementaire fédérale, début février 2020, je dénonçais à la Chambre la procédure très peu orthodoxe qui permettait à l’IBPT (le régulateur des télécoms) d’octroyer des licences provisoires pour la 5G (le déploiement actuel est la conséquence de ces décisions de l’IBPT) sans aucun contrôle démocratique, sans aucun débat citoyen autour des questions de santé, de modèle de société que nous voulons, de sécurité nationale aussi.
Quand au mois de février, j’ai tiré la sonnette d’alarme sur l’absence de décision gouvernementale (quand j’ai demandé pourquoi il n’y en avait pas, on m’a dit «affaires courantes », impossible) sur un tel déploiement, on m’a répondu gentiment que « c’était comme ça ».
Je partage donc totalement l’émoi, les craintes actuelles, je regrette juste que les oppositions que j’émettais au mois de février n’aient pas été entendues parce que au mois de février, il était encore possible d’arrêter la machine et les opérateurs n’avaient pas un chèque en blanc pour déployer la petite 5G, comme ils le font actuellement. Et nous étions peu à nous en tracasser.
Je ne peux que regretter avec vous tous que ce déploiement se soit fait dans la plus grande opacité, sans aucun débat démocratique, de surcroît dans une période particulièrement délicate, en snobant l’élémentaire principe de précaution.
Je concluais en février par « Il ne peut être question de brader notre modèle de société , de santé , de civilisation au nom d’intérêts économiques. C’est toujours ce que je pense.