Séance planière du 10 novembre 2021
Vanessa Matz (cdH): Madame la présidente, chers collègues, le groupe cdH votera évidemment en faveur de ce texte. Je ne peux cependant m’empêcher de souligner son côté quelque peu dérisoire, au vu des énormes efforts que doit consentir la Belgique dans la lutte contre le dérèglement climatique. Je viens d’entendre M. De Maegd dire qu’il s’agissait d’un symbole, alors que se tient la COP26. Mais franchement, il nous faudrait plus que des symboles!
Michel De Maegd (MR): Madame Matz, je disais que voter ce texte aujourd’hui serait un symbole, je ne disais pas que le texte en était un.
Il y a une grande nuance. Ce texte est un pas dans la bonne direction en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Vanessa Matz (cdH): Ce texte est effectivement un pas. Mais au vu des enjeux, il nous semble certes intéressant mais particulièrement anachronique. Il est quand même assez particulier que le gouvernement le plus vert de l’histoire de Belgique ait besoin des encouragements du Parlement pour agir.
J’entends certains de mes collègues se féliciter de ce texte, alors que dans le même temps, les ministres belges du climat n’ont pas été en mesure de se présenter à la COP26 avec un accord intrabelge sur la répartition des efforts de réduction des émissions de CO2, affublant la Belgique d’une bien triste image et la privant ainsi d’une feuille de route crédible.
Alors oui, monsieur De Maegd, chaque geste, même petit, compte, mais face à l’absence de politique volontariste, ambitieuse et coordonnée, cela ressemble surtout à du greenwashing. Les partis verts de ce gouvernement ont-ils à ce point besoin de ce genre de textes – sympas, mais sans grande envergure – pour masquer leur incapacité à faire avancer la lutte contre le dérèglement climatique? Ou pire, pour éviter que la Belgique ne continue de dégringoler dans les classements tels que Climate Change Performance Index (CCPI), où la Belgique a perdu neuf places depuis l’an dernier, pour se retrouver 49ème sur 64 pays, derrière des pays comme l’Inde, la Chine ou encore la Biélorussie!
Arrêtons, s’il vous plaît, de contempler l’arbre qui cache la forêt, et avançons!