La réforme des voitures de société soulève encore trop d’interrogations.
Pour moi, les questions budgétaires et d’approvisionnement, surtout, restent sans réponse.
Si l’objectif à atteindre (100 % de voitures électriques en 2033) est évidemment louable, on ne me fera jamais croire que cette réforme sera budgétairement neutre.
Autre problème : aujourd’hui, l’infrastructure en bornes de rechargement est très largement insuffisante mais le ministre, pratiquant la méthode Coué, dit ‘pas de problème’ quant à notre capacité future de répondre à une demande forcément importante avec le verdissement du parc. Mais quid des réseaux de distribution? Seront-ils en état d’absorber la demande d’électricité en hausse suite à l’installation des bornes de rechargement ? La situation est particulièrement préoccupante en Wallonie, où l’immobilisme semble de mise quant à l’adaptation nécessaire du réseau.
La question du mix énergétique pose aussi question. La part du renouvelable est faible pour pallier la sortie du nucléaire en Belgique, et attendue dès 2025, on nous annonce notamment des centrales à gaz… Cela pose à tout le moins clairement la question de la transition énergétique, du respect de nos objectifs en termes d’émissions de CO2, etc. On aimerait tous se passer du nucléaire, mais cette question de l’origine de la production, au-delà de celle relative à notre capacité d’approvisionnement et aux objectifs climatiques, mériterait que le gouvernement ne se voile pas la face.