Obliger l’administration à traiter nos données en toute transparence.
Vanessa MATZ
Qu’y a-t-il sous le capot des algorithmes ? Quelles données ? Selon quelles règles et à quelles fins ? Les Etats, Commission européenne en tête, ont coutume d’adresser ce type de questions à Facebook, Google ou Amazon, eux qui ont fait de nos traces de vie l’or noir de leur modèle économique. On oublie un peu vite que les autorités publiques elles-mêmes manipulent une masse gigantesque de données à caractère personnel. Appliquent-elles à elles-mêmes ce devoir de transparence exigé aux Gafas ?
Les avantages de l’utilisation des algorithmes sont multiples : gain de temps, gain économique, moins d’erreurs et facilite la tâche du personnel ; nul doute, cette utilisation peut être très bénéfique.
Cependant, ces applications numériques fonctionnent avec des algorithmes ; en d’autres mots, la prise de décision est assistée par ordinateur ou repose sur l’intelligence artificielle. Un algorithme est défini dans la Larousse comme : « Un ensemble de règles opératoires dont l’application permet de résoudre un problème énoncé au moyen d’un nombre fini d’opérations. Un algorithme peut être traduit, grâce à un langage de programmation, en un programme exécutable par un ordinateur. »Pour le cdH, le citoyen doit avoir une vue claire sur les algorithmes qui fondent les décisions des autorités. Tel est le sens d’une proposition de loi que je dépose avec Maxime Prévot-Président du CDH et Georges Dallemagne.