Monsieur le Ministre,
Le 3 avril dernier, lors de la tenue de la première conférence interministérielle « Droits des Femmes », il a notamment été décidé d’intensifier la communication des numéros d’urgence et d’écoute au grand public et de relancer les campagnes de sensibilisation radio et TV.
La réunion a permis de faire un état des lieux des mesures spécifiques mises en place, tant en matière de prévention, de sensibilisation, de dépôt de plaintes, de poursuites, mais aussi de protection et de soutien pour les femmes victimes de violences en cette période de maintien au domicile.
Une nouvelle réunion de travail devait se tenir ce 17 avril ayant pour objectif de poursuivre le monitoring de la situation et d’élargir le champ des sujets abordés.
Monsieur le Ministre,
- Quel est l’état actuel de l’évolution de la situation ?
- Quels sont les chiffres concernant les violences intrafamiliales ?
- Quelles sont les nouvelles mesures décidées pour aider et protéger les victimes de violences particulièrement en cette période de confinement ?
Je vous remercie,
Réponse du Ministre De Crem :
J’ai déjà donné une réponse très complète à la commission précédente concernant les problèmes importants de la violence domestique.Je veux y faire référence.
Mais je voudrais continuer de souligner que la victimisation policière est et reste garantie en tant que fonctionnalité de base de la police intégrée.Cela est confirmé par la directive opérationnelle intégrée de la police
TaskForce Covid-19 du 27 mars 2020.
Sur base des informations contenues dans la Banque de données nationale générale (en tant que source des statistiques policières de criminalité), il est trop tôt pour déjà tirer des conclusions définitives quant à l’impact des mesures prises dans le cadre du Covid-19 sur les déclarations de violence intrafamiliale.
Toutefois, en l’absence de chiffres, il semble que les problèmes familiaux et/ou de violences devraient être plus importants depuis le confinement. En effet, les différents rapports journaliers qui nous sont communiqués font en général état d’un grand nombre d’interventions des équipages de police sur des faits qualifiés de « différent familial ». Ce qui laisse supposer que les violences intrafamiliales devraient être élevées dues aux problèmes de stress économiques et de confinement.
Confrontés aux mêmes problèmes, les services de police de France, des Pays-Bas et d’Espagne nous informent qu’ils restent très attentifs au phénomène d’augmentation de la violence domestique et enregistrent une augmentation des interventions sur les différents familiaux. Pour conclure, je prendrai contact avec mon collègue de la Justice afin de prendre une initiative commune en la matière.