L’Humanisme est la forme la plus avancée de la pensée européenne, celle qui fait se rejoindre l’héritage, chrétien, de l’Evangile et l’héritage, laïc, des Lumières. L’Humanisme fait de l’homme – et de la femme – la mesure de toute chose. Il ne voit le progrès que là où les personnes de toutes conditions et de toutes origines, trouvent de nouveaux moyens, de nouvelles ressources pour faire avancer la cause de la justice dans la société et celle de la liberté pour chacun.
Notre société, dorénavant livrée à la logique puissante du matérialisme qui sous-tend le capitalisme mondialisé et à la déferlante technologique continue qui bouleverse nos modes de vivre et de penser, sans considération pour la fragilité de chaque être humain et de la nature, est aujourd’hui menacée de déshumanisation.
Ce risque surgit aujourd’hui avec la mondialisation sauvage, le progrès technique, la consommation à outrance et les bouleversements géopolitiques. La menace climatique et l’épuisement des ressources amplifient ces risques.
Les Humanistes, aujourd’hui réduits à une minorité agissante, n’ont pas d’autre choix que ceux du discernement et de la radicalité. Nous formons désormais un groupe d’hommes et de femmes qui luttons à contre-courant des illusions, de la complaisance et des manipulations qui poussent nos concitoyens à s’accommoder de l’érosion insidieuse de la démocratie chez nous.
A nous qui vivons au cœur de la société et qui en connaissons les souffrances et les rêves, il appartient de maintenir éclairé le phare sur la colline pour guider les choix stratégiques, sociaux et culturels qui se présentent à nos sociétés sous la pression de ces forces nouvelles à la fois riches de progrès possibles, et porteuses d’autodestruction.
Solidarité et responsabilité sont nos maîtres-mots contre le néolibéralisme de la compétitivité à tout prix, et de son corollaire l’arrogance des gagnants et à l’opposé contre la culture de la victimisation et de la dépendance chez les perdants.
Le cdH est aujourd’hui, par son statut de parti minoritaire, condamné à emprunter les chemins de crête, ceux où se tiennent les résistants et les rebelles. Le temps de la résignation nous est désormais interdit.
Vanessa MATZ