Vanessa Matz (Les Engagés): Monsieur le président, madame la ministre, ma question est-elle dépassée? Oui et non. Elle concerne la
gestion des enregistrements des Ukrainiens au Heysel. J’ai eu l’occasion de m’y rendre voici quinze jours. Des forces de l’ordre étaient sur place. Dans le même temps, celles-ci nous disaient combien elles redoutaient de voir arriver les sommets de l’OTAN et de l’Union européenne durant lesquels le président américain serait présent. Elles se demandaient comment elles allaient pouvoir assumer toutes leurs missions. Entre-temps, ces sommets ont eu lieu. On sait que la vigilance au Heysel est importante et que d’autres sommes européens, peut-être pas de la même ampleur que celle de la semaine dernière, auront lieu dans les prochaines semaines.
Madame la ministre,
- Dans ce contexte, comment la répartition entre la police fédérale et les services de la police locale a-t-elle lieu?
- Comment parvenez-vous à faire en sorte que ces événements ne constituent pas une charge complémentaire au détriment des services de la police locale?
- Combien de policiers ont-ils été affectés à ces deux événements (police fédérale et police locale)?
Annelies Verlinden, ministre: Monsieur le président, collègue Matz, depuis le samedi 19 mars, la police fédérale fournit une assistance à la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles pour la surveillance sur le site du Heysel. Un dispositif policier est mis en place de 7 h 00 à 17 00 h. Les réfugiés étant un public discipliné, le dispositif policier ne nécessite pas une grande mobilisation.
En ce qui concerne les visites d’État, la direction du service d’ordre est également confiée à la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles mais elle peut bien évidemment recourir à des policiers et des corps d’autres zones de la police fédérale. La zone de Bruxelles-Capitale-Ixelles bénéficie du soutien d’unités fédérales et de polices locales afin de pouvoir absorber l’accumulation des tâches consécutives à ces divers événements.
La capacité policière engagée est déterminée sur la base d’analyses de risques, une particulière liée à chaque événement et une globale prenant en compte la simultanéité des missions. Cette capacité sera adaptée en fonction des informations, des changements de programme et du déroulement des opérations. En général, on ne communique pas les chiffres exacts des policiers pour des raisons de sécurité.
Vanessa Matz (Les Engagés): Madame la ministre, je vous remercie et je comprends bien votre réponse par rapport à cela. La question du renfort de la police locale reste essentielle car la zone de police de Bruxelles assume la plupart des tâches liées à la tenue de sommets européens, etc. En fait, en posant cette question, je souhaitais savoir si la police fédérale avait la capacité de venir en appui en cas de besoin et si, compte tenu des effectifs compliqués de celle-ci, son appui était encore possible. En effet, pour d’autres missions, c’est l’inverse qui se produit. Ainsi, pour les missions de police judiciaire, ce sont les zones de police locale, à Bruxelles en tout cas, qui viennent en appui de la police fédérale, ce qui est, vous le concéderez, le monde à l’envers. En matière de maintien de l’ordre, il n’y a pas de problème d’appui de la police fédérale, si j’ai bien entendu votre réponse.