Vanessa Matz (Les Engagés): Madame la secrétaire d’État, beaucoup de choses ont été dites. Je ne comprends pas la précipitation avec laquelle la décision a été prise dans ce dossier. En effet, il y a normalement 60 jours entre la décision du CGRA et celle du CCE. Dans bon nombre de situations, nous avons souhaité que ces procédures aillent plus vite mais ici, c’est presque un temps record pour décider, alors que nous sommes face à des situations évidemment extrêmement délicates. Des personnes n’avaient pas accès, là-bas en Iran, notamment à tout ce qui est internet puisque lors de ces manifestations, etc. vous savez que des coupures de réseau volontaires ont été opérées par le régime en place. Toute une série de preuves sont donc évidemment extrêmement difficiles à recueillir et à présenter ici en Belgique.
Je ne comprends pas non plus pourquoi il n’y a pas une décision de moratoire tout simplement, pas un moratoire ad vitam aeternam mais de trois mois qui permettrait à tout le moins à ces personnes de fouiller davantage leur dossier et d’avoir des preuves complémentaires des menaces qu’elles subissent.
Ce qui me choque également profondément dans ce dossier, c’est l’intimidation et le chantage qui leur sont faits notamment en les amenant sur le tarmac de Zaventem jusqu’à la dernière minute et en leur faisant faire demi-tour in extremis, avec cette pression inhumaine qui est complètement indigne au vu des conséquences éventuelles d’une expulsion dont ces personnes connaissent évidemment l’issue.
Ne nous faisons pas d’illusion: le retentissement international de cette affaire a pour conséquence que leur retour en Iran est tout à fait exclu. Il est aussi possible que le régime, à l’inverse, fasse bonne figure et veuille montrer qu’il traite bien les manifestants en les traitant bien, tout en ne se privant pas de représailles sur les autres et de manques de respect au niveau des droits humains.
Je voudrais avoir des éclaircissements concernant cette affaire, car cette situation est incompréhensible, non seulement à cause de la rapidité des décisions, mais aussi du manque de traitement humain. Ne fût-ce que le fait de les ramener au centre de détention et de tout recommencer doit constituer un choc pour eux que je n’ose imaginer.
Staatssecretaris Nicole de Moor: Mijnheer de voorzitter, geachte leden, u hebt vragen gesteld over de dossiers van enkele individuele personen, afkomstig uit Iran. De betrokkenen zijn toegekomen op 8 november 2022 op de luchthaven en hebben daar om internationale bescherming verzocht.
Zowel het Commissariaat-generaal voor de Vluchtelingen en de Staatlozen als de Raad voor Vreemdelingenbetwistingen oordeelde in een eerste procedure dat er geen nood is aan internationale bescherming of asiel in ons land. Ondertussen is er in enkele dossiers sprake van nieuwe elementen en is dus een tweede asielaanvraag ingediend. Het CGVS zal opnieuw beoordelen of de nieuwe elementen van die aard zijn dat zij de kans aanzienlijk vergroten dat deze mensen in aanmerking komen voor een erkenning als vluchteling of voor subsidiaire bescherming. Die beoordeling kan aan de grens gebeuren. Mevrouw Matz, u vraagt waarom de procedure zo snel gebeurt, wijs ik erop dat procedures aan de grens altijd prioriteit krijgen, net om de vasthouding van de betrokkenen zo kort mogelijk te laten duren.
Aangezien de betrokkenen op een vlucht vanuit Turkije zaten, is het de verantwoordelijkheid van de vervoerder om ze naar dat land terug te brengen, eens het duidelijk is dat zij geen internationale bescherming nodig hebben.
Het CGVS onderzoekt echter wel degelijk de gegrondheid van de vrees ten aanzien van Iran. Indien ze er niet is, kan de betrokkene dus ook terug naar Iran vanuit België of vanuit Turkije. Dat wordt dus wel degelijk onderzocht.
Mijnheer Moutquin, anders dan de informatie die u blijkbaar uit Le Soir hebt, worden er geen repatriëringen worden uitgevoerd naar Iran omdat er geen samenwerking is met de Iraanse autoriteiten. De vervolgingsvrees ten aanzien van Iran wordt wel degelijk beoordeeld.
Heureusement, le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides, un organisme solide et indépendant, examine minutieusement chacun de ces cas, avec des entretiens individuels et sur base d’informations vérifiées.
In de media verschijnt heel veel informatie over individuele dossiers, maar het CGVS onderzoekt en verifieert wel degelijk alle elementen in een dossier.
Ils examinent toujours la situation individuelle et actuelle de cette personne. Cette personne risque-t-elle d’être persécutée dans son pays d’origine? Si c’est le cas, le CGRA accorde l’asile à cette personne. Mais si le CGRA rejette la demande d’asile, cela signifie que cette personne n’a pas besoin de protection, n’a pas le droit de rester dans notre pays et doit le quitter.
Elk element in het dossier wordt wel degelijk op basis van actuele informatie en individueel onderzocht. Mevrouw Safai, er is dus geen algemene beoordeling van een bepaald regime. Er is altijd een individuele beoordeling van de vraag of iemand een risico loopt op vervolging in zijn of haar land van herkomst of niet.
Collega’s, ik heb het tijdens de plenaire vergadering van vorige week gezegd en ik herhaal het hier. Ik begrijp en deel uw bezorgdheid over de situatie in Iran, maar het is niet aan mij, noch aan u om in individuele dossiers te oordelen wie asiel moet krijgen in ons land en wie niet. Ik pas voor een samenleving waarin politici beslissen wie er al dan niet bescherming moet krijgen. Dat beslissingsrecht komt onafhankelijke instanties toe en dat moet zo blijven. Regels zijn regels en ik vind et, eerlijk gezegd, schandalig hoe u de professionaliteit en de onafhankelijkheid van zowel het commissariaat-generaal als de rechters bij de Raad voor Vreemdelingenbetwistingen hier ter discussie stellen.
Vanessa Matz (Les Engagés): Madame la secrétaire d’État, je n’ai entendu personne contester le professionnalisme des services dont mention. Il est un peu trop simple, sous le coup de la colère, de mettre en cause certains députés qui auraient douté de leur professionnalisme, ce qui pourrait vous dispenser d’aller un peu plus loin dans la réflexion et dans les réponses que vous devez apporter. Il faudra essayer de trouver autre chose!
Nous avons tous été constructifs sur la façon d’aborder le sujet, avec des nuances dans le propos. Nous avons une demande: un moratoire!
Madame la secrétaire d’État, vous avez la possibilité de le faire. Il ne s’agit pas de remettre en cause la compétence des services, il s’agit de tenir compte d’une situation particulière et de donner du temps pour permettre à ces personnes de recueillir les preuves nécessaires sur le fait qu’elles risquent leurs vies si elles rentrent dans leur pays d’origine, ou même en Turquie.
Se mettre en colère n’est pas une réponse!
D’habitude, vous avez plus de sang-froid mais il semble que ce dossier soit très gênant pour votre service. Nous sommes tous constructifs pour essayer d’apporter une solution, pour éviter les drames et, surtout, pour donner l’exemple au niveau de l’Europe. La France et l’Allemagne l’ont déjà fait et je ne vois pas pourquoi nous ne prendrions pas le même type de dispositif.