Vanessa Matz (Les Engagés): Monsieur le président, monsieur le ministre, nous saluons pleinement le développement de wagons « vélos » dans les trains. Cette initiative favorise les modes de transport alternatifs et clairement plus écologiques. Cependant, il n’est pas rare d’entendre ou de lire des témoignages d’usagers dénonçant le peu d’hygiène qui y règne.
En effet, ces lieux ne sont pas équipés de poubelles, alors qu’ils disposent de sièges et permettent donc à des usagers d’y rester. Il est donc évident qu’il serait utile d’y mettre des poubelles à disposition.
Bien évidemment, la présence ou non des poubelles n’excuse en rien le comportement des navetteurs qui ne respectent pas les lieux et qui pourraient reprendre avec eux leurs déchets, mais reconnaissons que des aménagements s’avèreraient utiles.
Monsieur le ministre, comptez-vous remédier à la situation? Si oui, à quelle échéance?
Georges Gilkinet, ministre: Monsieur le président, madame Matz, je suis assez étonné de votre question. Sans doute ne prenons-nous pas les mêmes trains mais je n’ai jamais dû constater et la SNCB me le confirme – qu’il n’y avait pas de poubelle dans les espaces dédiés aux vélos. Des poubelles sont bien présentes selon le concept initial du matériel roulant. Par exemple, dans les voitures I10 récemment aménagées afin de pouvoir installer les structures et ceintures pour accueillir des vélos, dans le cadre du plan Vélo-Train que j’ai mis en place, des poubelles sont toujours présentes à raison d’une poubelle pour quatre sièges.
Il est évident qu’il n’y a pas de poubelle installée dans la zone spécifiquement dédiée afin de ne pas interférer avec la zone libre pour les vélos et d’éviter tout risque d’endommagement de ces vélos. Mais il y a toujours des sièges dans cette même zone avec des poubelles qui sont bien présentes. Je le constate dans tout le matériel que je peux utiliser, qu’il s’agisse des Desiro ou des nouvelles voitures M7.
Madame Matz, j’avoue ne pas bien comprendre votre question. Je peux en tout cas vous assurer que, dans tous les trains, des poubelles sont prévues et que des emplacements pour vélos n’empêchent pas la présence de ces poubelles car, à proximité de ces emplacements pour vélos, il y a toujours des sièges et donc toujours des poubelles.
Vanessa Matz (Les Engagés): Monsieur le ministre, si vous le souhaitez, je peux vous présenter des photos. C’est peut-être l’exception qui confirme la règle, auquel cas je m’en excuse. Ces photos confirment que c’est un wagon dédié aux vélos jonché de déchets par terre et qu’il n’y a pas de poubelle.
Je m’interrogeais de savoir si c’était effectivement le cas de tous les équipements comme c’est le cas de celui-ci. Je peux vous transmettre ces photos reçues d’un habitant de Waremme. Je suppose qu’il s’agit de la ligne Waremme-Bruxelles. Je relève par ailleurs que c’est la circonscription de M. le président. Monsieur le ministre, je vous ai donc interrogé à la suite de la réaction de cet usager et d’autres qui m’avaient interpellée en me disant que ce n’était pas le cas et je m’en suis inquiétée. Vu que j’ai des photos à l’appui, je constate que tout le matériel n’est pas équipé en poubelles. Maintenant, si vous me dites qu’il l’est, c’est probablement que les poubelles avaient été arrachées avant ou que sais-je.
Georges Gilkinet, ministre: Madame Matz, c’est encore possible. Je vais mener l’enquête sur la base de vos photos. Je vous confirme toutefois que, le cas échéant, c’est l’exception qui confirme la règle.
Et, bien évidemment, l’absence de poubelle n’empêche pas l’usagé bien élevé des transports en commun de conserver ses déchets pour les mettre dans une poubelle à proximité. Il y en a toujours, y compris dans les points d’arrêt. Je vous remercie de votre préoccupation pour la qualité de l’environnement de nos trains. Cela en fait partie.
Le président: Je dois rester neutre dans ce débat. En tout cas, je prendrai attentivement connaissance de vos photos après la commission, madame Matz.