Vanessa Matz (cdH): Monsieur le ministre, une approche transversale de la lutte contre le radicalisme permet un large engagement et la mobilisation d’un maximum de moyens à différents niveaux de pouvoir. Ceci fait dès lors partie intégrante du changement de culture et de l’approche globale qu’il est nécessaire d’adopter dans la lutte contre le phénomène de radicalisation.
Le 6 janvier dernier, le ministre-président wallon indiquait en commission du Parlement wallon avoir « écrit au ministre fédéral de l’Intérieur pour que les actions wallonnes s’inscrivent dans une stratégie nationale de lutte contre le radicalisme violent et que les mesures qui seraient prises soient réellement utiles aux différents services chargés de cette lutte. »
Monsieur le ministre, avez-vous reçu ce courrier du ministre-président wallon? Quelles demandes contenait ce courrier? Qu’avez-vous répondu? Comptez-vous élaborer une stratégie nationale de lutte contre le radicalisme violent, comme le demande le ministre-président wallon? Où en est-on au niveau d’une éventuelle adaptation du Plan Radicalisme (Plan R) au niveau fédéral?
Pieter De Crem, ministre: Madame Matz, ce courrier m’est parvenu le 6 janvier 2020. Il est à l’examen auprès de mes services, notamment en concertation avec l’OCAM. Une réponse sera fournie dans les meilleurs délais.
La stratégie nationale de lutte contre le radicalisme violent existe déjà. Elle est notamment reprise dans la note cadre de sécurité intégrale de juin 2016 et est toujours valable.
En outre, depuis 2015, la Belgique a adopté une approche multidisciplinaire pour lutter contre l’extrémisme et le terrorisme, résumée dans le Plan Radicalisme. Depuis lors, les entités fédérées participent à la national task force, organe stratégique du Plan R, et à certains groupes de travail nationaux.
L’OCAM coordonne ce cadre et organise très régulièrement des réunions entre les différents services fédéraux et les entités fédérées pour assurer un flux d’informations optimal. Une mise à jour du Plan R est en cours et il va de soi qu’étant donné l’approche multidisciplinaire utilisée pour lutter contre l’extrémisme et le terrorisme, tous les acteurs, en ce compris les entités fédérées, sont appelés à participer à cette mise à jour.
Vanessa Matz (cdH): Monsieur le ministre, je vous remercie. Il est clair que la lutte contre le terrorisme et le radicalisme fait partie d’une stratégie globale à laquelle chaque entité doit apporter sa contribution.