Vanessa Matz (Les Engagés): Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, M. Georges Dallemagne et moi-mêmes revenons du Heysel. Ce midi, nous avons pu constater de longues files d’attente. Nous avons déjà eu l’occasion d’en discuter en séance plénière jeudi dernier et vous aviez alors parlé de structures décentralisées. Nous aimerions savoir quand celles-ci seront opérationnelles.
Certains nous ont dit qu’ils attendaient depuis plus de six heures. Ils étaient là depuis 05 h 30. C’est vrai qu’une fois à l’intérieur, le service est vraiment performant. Ça roule! Les agents sont accueillants et ont de l’empathie et du respect envers toutes les personnes. Même si, dans les files d’attente, il y avait beaucoup de dignité et de patience, j’aurais souhaité connaître vos pistes, avec éventuellement un système de tickets pour faciliter l’enregistrement. Aujourd’hui, déjà 1 300 personnes ont été inscrites et environ 800 attendaient encore leur tour.
Monsieur le secrétaire d’État, n’est-il pas possible de faire cet enregistrement directement au niveau des communes? Quid de ceux qui sont arrivés avant la déclaration du statut de protection temporaire? Un certain nombre de personnes sont arrivées avant. Celles-là doivent passer par une procédure d’asile. C’est complètement aberrant.
Ne doit-on pas remonter jusqu’au 1er février 2022 pour bénéficier du statut de protection temporaire? Tout comme mon collègue De Smet, je voudrais savoir ce qu’il en est à propos des étudiants congolais présents sur le territoire belge. Est-il possible d’avoir un statut d’étudiant, de trouver une solution pour que ces personnes aient un statut? Quid des autres réfugiés qui sont très nombreux au Petit-Château en raison de la mobilisation – c’est bien normal – du personnel sur le site du Heysel?
Staatssecretaris Sammy Mahdi: Dames en heren, er waren veel vragen en er zijn dus ook veel antwoorden te geven. Ik heb altijd de eer en het genoegen om heel veel vragen te krijgen over zeer veel bevoegdheden, zelfs over bevoegdheden die niet onder de federale regering vallen. Ik vind het echter steeds een fijne opdracht om zo goed mogelijk proberen te antwoorden, uiteraard zonder de bevoegde collega’s te schofferen. Zij hebben namelijk hun eigen bevoegdheden en ik gun het hun om op eventuele vragen te antwoorden.
Europa staat uiteraard voor een grote uitdaging, zo veel is wel duidelijk. In de afgelopen twee weken zijn al meer dan drie miljoen Oekraïners hun land ontvlucht. Sommigen maken af en toe de vergelijking met crisissen uit het verleden. Soms zegt men dat we in 2015 op een andere manier te werk zijn gegaan of dat we toen minder solidair waren omdat het destijds om Syrische vluchtelingen ging en vandaag om Oekraïners. Er is natuurlijk het gegeven dat er in 2015 in een volledig jaar 1,3 miljoen vluchtelingen zijn geweest in Europa. In deze crisis zijn op twee weken tijd al drie miljoen Oekraïners hun land ontvlucht. Meer dan anderhalf miljoen van hen bevinden zich in Polen en honderdduizenden vluchtelingen bevinden zich in de buurlanden. Op dat vlak is het belangrijk om de context goed te begrijpen. Gelukkig zijn er ook in de volledige Europese Unie zeer veel grootschalige initiatieven om de tijdelijke bescherming die door de Europese Unie werd geactiveerd op de juiste manier toe te passen. Die enorme golf van solidariteit zal noodzakelijk zijn.
En attendant, tous les services au niveau fédéral et dans les entités fédérées continuent de se consulter et de travailler ensemble sur cette question importante. Pour ce qui est de la capacité d’accueil des MENA en général, Fedasil cherche à développer de nouvelles capacités.
Het is moeilijk om een inschatting te maken van het aantal niet-begeleide minderjarigen uit Oekraïne dat in België zal aankomen. Mijn diensten hebben tot nu toe wel een duidelijk zicht op het aantal niet-begeleide minderjarigen uit Oekraïne die zich sinds 24 februari lieten registreren in het registratiecentrum Bordet of in Paleis 8 op de Heizel. Tot en met 13 maart ging het om 53 minderjarigen, maar het is mogelijk en zo goed als altijd het geval dat ze hier aankomen met een tante, oom, neef of nicht. Het is dus niet de bedoeling dat deze minderjarigen die tijdelijke bescherming genieten worden opgevangen in een observatie- en oriëntatiecentrum van Fedasil. Ze zullen er dus enkel in zeer uitzonderlijke situaties voor korte duur worden opgevangen. Ik sta ook in contact met minister Beke en minister Glatigny om gepaste opvang te vinden, ook voor deze minderjarigen.
Het is belangrijk dat minderjarigen snel een voogd krijgen toegewezen indien ze hier helemaal alleen zijn. De minister van Justitie levert hiervoor grote inspanningen.
Vanessa Matz (Les Engagés): Monsieur le secrétaire d’État, je n’ai pas eu de réponse à la question de savoir pourquoi on ne faisait pas une exception sur le statut de protection temporaire, dès lors que des personnes sont arrivées avant la décision de ce statut. Pourquoi ces personnes qui ont quitté le territoire un peu plus tôt, sentant que le conflit était latent, n’ont-elles pas le statut de protection temporaire? J’ai rencontré des gens qui sont arrivés le 18 février 2022, avant le début du conflit, et qui sont dès lors soumis à un régime de demande d’asile. C’est complètement paradoxal, puisqu’ils sont évidemment dans les mêmes conditions que leurs compatriotes arrivés après la date butoir fixée par l’Europe. On savait déjà bien que les menaces étaient très prenantes. Ne faudrait-il dès lors pas remonter à tout le moins au 1er février 2022 pour inclure l’ensemble des familles?
Sammy Mahdi, secrétaire d’État: C’est ce qui se passe dans les faits.
Vanessa Matz (Les Engagés): Il a été dit à la famille que j’ai rencontrée tout à l’heure de suivre la procédure classique d’asile. Je leur ferai donc savoir ce qu’il en est.
Je regrette, comme d’autres l’ont fait avant moi, que les solutions de décentralisation ont l’air d’être abandonnées. Vous avez l’air de dire que c’est compliqué techniquement. Je l’entends mais ce serait un vrai soulagement pour le Heysel. Aujourd’hui, il faisait sec mais, demain, on annonce relativement doux avec de la pluie. Imaginez-vous passer sept à huit heures sous la pluie demain en journée sans pouvoir s’asseoir?
Ce n’est pas acceptable. Il faut vraiment mettre les bouchées doubles pour essayer de trouver une solution de décentralisation, peut-être pas dans les communes mais il faudrait à tout le moins qu’il y ait quelques postes, comme cela a été fait pour les centres de vaccination. Je vous invite vraiment à mettre toutes vos forces dans cette bagarre-là car cet accueil est primordial. Les gens sont épuisés d’attendre et je les comprends, tenant compte en outre du trajet qu’ils ont déjà accompli.