En séance plénière du 16 mars 2023, j’ai interrogé la secrétaire d’Etat.
Vanessa Matz (Les Engagés): Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, la semaine dernière, à grands coups de communication de l’ensemble du gouvernement, vous veniez ici pour dire: « Nous avons un accord et nous allons enfin respecter nos obligations internationales. » Cet accord, selon la communication des uns et des autres, était assez contradictoire. Nous avions, dans un premier temps, poussé un ouf de soulagement, tout en disant: « Voilà un an et demi que la demande est la même. Pourquoi aujourd’hui, du jour au lendemain, tous les demandeurs d’asile seraient-ils logés dans des conditions dignes? »
Moins d’une semaine plus tard, malheureusement, on voit une situation dans un bâtiment, mais il y en a évidemment d’autres à Bruxelles, où les gens sont terrés comme des rats. Je pense que, même à des bêtes, on ne fait pas cela. On ne mobilise pas la police pour les assoiffer et les affamer afin de les faire sortir. C’est indigne, très indigne!
Vous me direz certainement qu’on parle d’illégalité et qu’ils sont dans une occupation illégale. Je vous répondrai que le gouvernement n’a pas de leçon à donner sur la question de l’illégalité au vu des milliers de jugements et de condamnations auxquels il doit faire face car lui-même ne respecte pas ses obligations internationales.
Leurs demandes sont en fait assez simples et elles découlent directement des obligations internationales, celles d’avoir un accueil structurel, digne et qui répond à ces obligations internationales.
Madame la secrétaire d’État, ne me répétez pas ce que vous m’avez dit la semaine dernière! Il y a des éléments nouveaux, très nouveaux puisque les squats se multiplient. Quelles mesures allez-vous mettre en place pour répondre à ces demandes qui sont légitimes car, avec des solutions temporaires, ils sont blackboulés d’un coin à l’autre et ne savent jamais de quoi demain est fait.
Par ailleurs, comptez-vous activer la phase fédérale d’urgence permettant la réquisition non seulement de bâtiments mais aussi des (…) nécessaires pour l’encadrement?
Staatssecretaris Nicole de Moor: Collega’s, Fedasil kan vandaag niet iedereen op de dag van aankomst in ons land opvangen. Zoals u weet, geven wij prioriteit aan families en minderjarigen, maar alleenstaande mannen komen op een wachtlijst terecht.
C’est pourquoi nous continuons à créer des places d’accueil pour héberger ceux qui n’ont pas encore de place. Nous ouvrons de nouvelles places et nous prenons des mesures pour accélérer la libération de places existantes. L’accord sur la migration approuvé par le kern la semaine dernière contient des mesures à cet effet.
Notre pays reçoit également l’aide de l’Europe dans le cadre de la crise de l’accueil. Il est normal que l’Europe apporte un soutien aux pays confrontés à de fortes pressions migratoires. C’est la raison pour laquelle l’Agence européenne pour l’asile a décidé de nous fournir 600 containers supplémentaires.
Ik ben inderdaad al enige tijd op zoek naar een geschikt terrein. Ik heb in de regering ook gevraagd of er overheidsdiensten zijn die zo’n terrein ter beschikking kunnen stellen. Daaruit is het voorstel van het terrein in Kampenhout naar voren gekomen, dat ons door de Regie der Gebouwen werd aangeboden. Het is dus logisch dat ik die piste onderzoek.
Ja, mijnheer Franken, ik heb daarvoor sinds het begin contact met het lokale bestuur, weliswaar het lokale bestuur in de gemeente en niet alle lokale besturen in Vlaams-Brabant. Dat is altijd zo wanneer er een opvangcentrum komt. Ik heb sinds het begin ook duidelijk aangegeven dat er heel wat technische en juridische kwesties uit te klaren zijn.
Dat is wat mijn diensten nu aan het doen zijn. Dat gaat bijvoorbeeld over de aanvoer van water, de riolering en de nodige vergunningen. Als daaruit blijkt dat het niet mogelijk is, dan komt dat centrum er niet. Dat is logisch, maar ik werk graag op basis van feiten en cijfers en ik beslis dus op basis van analyses.
Mevrouw Pas, mijnheer Francken, blijkbaar is dat voor u niet zo, want de piste was nog maar amper uitgesproken, of u stond al ter plaatse actie te voeren. Inderdaad, heel consequent is dat niet, want de ene dag fulmineert u over de inbeslagnames bij Fedasil omdat er onvoldoende opvang is, om er de volgende dag als de kippen bij te zijn om, liefst met een cameraploeg, te gaan protesteren tegen een mogelijke piste voor opvang.
Ik betreur het dat sommige politici denken te kunnen scoren met het zaaien van onrust. Zoals ik al zei, het is een piste die wordt onderzocht. Ik tracht daarvoor altijd een constructieve dialoog met iedereen aan te gaan. Als het terrein in Kampenhout niet geschikt is, dan zal een ander terrein worden gezocht.
Si nous ne créons pas de places, nous risquons non seulement d’avoir des astreintes mais aussi des squats. Depuis dimanche, un groupe de personnes occupe le futur bâtiment du Centre de crise. En collaboration avec la Région bruxelloise, nous avons trouvé une solution d’urgence pour ce groupe de personnes.
Een oplossing bestaat uit tijdelijke opvang in afwachting van een opvangplaats bij Fedasil. Het is onbegrijpelijk dat de asielzoekers en actievoerders rond hen daar niet op ingaan en het gebouw blijven bezetten. Het zou niet rechtvaardig zijn om vandaag voorrang te geven aan de 70 personen die dit gebouw kraken. Dat is niet correct ten opzichte van de mensen die al langer op de wachtlijst staan. Er is echter wel degelijk een oplossing voor hen. Ik hoop dat de mensen in het kraakpand alsnog op dat voorstel ingaan.
Monsieur Boukili et madame Matz, je suis bien consciente que ceux qui ont droit à un accueil n’ont pas tous une place chez Fedasil. Par contre, je peux vous assurer que tous ceux qui ont été enregistrés à la rue des Palais ou qui se trouvaient sur le quai à Molenbeek disposent maintenant d’une place.
Een nieuw kraakpand in Brussel en politici die elkaar voor de voeten lopen om te gaan betogen tegen een nieuw centrum: als we eerlijk zijn, iedereen ziet hier hoe moeilijk de opdracht vandaag is.
Om te vermijden dat kwetsbaren, zoals kinderen, op straat terechtkomen, is voldoende opvang nodig. Om te vermijden dat we dwangsommen moeten betalen, is er ook voldoende opvang nodig.
Maar er zijn ook constructieve partners nodig.
Je répète que nous avons besoin de réformes structurelles pour sortir de cette crise de l’accueil.
Avec le paquet de mesures approuvées par le kern la semaine dernière, un important premier pas est fait pour raccourcir structurellement la période d’accueil et pour que les dossiers de ceux qui sont en attente depuis des années soient traités plus rapidement.
Nous travaillons à l’augmentation des retours, à la lutte contre les abus et à la protection des personnes les plus vulnérables.
Toutes ces mesures sont en phase de transposition dans la législation mais le travail ne s’arrête pas là. Je continue à m’engager pour des réformes tant sur le plan national qu’au niveau européen.
Vanessa Matz (Les Engagés): Merci madame la secrétaire d’État. Je pense que personne ne dit ici que c’est facile, et vous devez effectivement naviguer entre les propos de certains qui disent que c’est trop, et d’autres qui disent que c’est trop peu. Il n’est pas question d’appréciation politique ici mais d’une appréciation légale et qui découle de nos obligations internationales.
Ces septante personnes-ci sont-elles seulement la face immergée de l’iceberg? Je le pense sincèrement. Ce dont elles ont peur, c’est d’être de nouveau abandonnées à la rue, de nouveau dans des conditions incertaines. Quel est votre engagement par rapport au fait qu’en attendant Fedasil, vous êtes certaine qu’elles ne bougeront plus et qu’elles ne seront pas blackboulées vers un autre centre, vers une solution transitoire qui ne sera pas une solution?
Alors évidemment, il y en a encore beaucoup derrière elles et il est impératif que vous mettiez le turbo pour respecter vos obligations.