À l’heure d’écrire ces quelques lignes, nous nous retrouvons à nouveau face à des mesures sanitaires peu lisibles, peu cohérentes et donc peu acceptables pour les citoyens mis devant le fait accompli de conflits larvés de formations politiques qui donnent plus à penser qu’elles tentent de sauver leur steak électoral plutôt que de susciter l’adhésion et de travailler pour l’intérêt général.
Facile à écrire et à dire me direz-vous, quand les enjeux sociaux, sanitaires, économiques, de santé mentale s’entrechoquent en permanence et qu’il est difficile d’en faire une synthèse juste sans blesser une partie de la population. Mais, si je ne conteste pas la sévérité des décisions qui doivent être prises pour endiguer la pandémie, soulager nos hôpitaux et permettre de rendre du souffle à beaucoup, je m’interroge sur les déclarations des uns et des autres qui donnent plus de l’impression de livrer bataille pour des trophées de ce qu’ils pensent être des victoires (cercle très restreint à Noël contre la réouverture des commerces …) que de se préoccuper vraiment de ce qui fonctionne, de ce qu’il faut ajuster, de ce qu’il faut anticiper, de ce qui est juste et humain tout simplement.
Et la suite de l’anticipation, la transparence, l’adhésion à un vaccin ne semblent pas non plus être un long fleuve tranquille.
Il y a beaucoup de chemin à parcourir et je ne peux, avec d’autres, m’empêcher de questionner notre système de gouvernance en matière de santé qui plutôt que d’amener de la transversalité et de la cohérence conduit au chaos et à la déresponsabilisation des décideurs.
Et pendant ce temps-là, ce sont les soignants qui trinquent, les plus fragiles qui sont encore plus fragilisés les indépendants et les entreprises qui sont à bout, nos jeunes qui désespèrent de vivre sans perspective…Alors, s’il vous plaît, du courage pour assumer les décisions, de la cohérence pour de l’efficacité et de l’adhésion et de l’humanité pour comprendre les attentes et être à l’écoute du désespoir