Comme vous le savez, les inondations de juillet ont touché de plein fouet une grande partie de la population de la province de Liège qui en l’espace de quelques heures a assisté à la destruction partielle ou totale de leurs habitations.
Il est évident que tous les moyens doivent être mis en place pour venir en aide à l’ensemble de la population, qu’il s’agisse d’aides financières, matérielles, logistiques ou psychologiques.
Certes une frange de la population très précarisées doit être aidée mais pas seulement, je pense singulièrement à la classe moyenne la plus fragile, une classe moyenne trop riche que pour bénéficier des aides telles que les allocations sociales, l’intervention majorée et donc des tarifs sociaux pour les factures énergétiques et d’autres aides mais trop pauvre que pour parvenir à s’en sortir seule. Pour ces personnes, il y a souvent eu des pertes de salaires car de nombreuses entreprises ont elles-mêmes été inondées, car des jours de chômage économique ou de congé sans solde ont dû être pris pour procéder au déblayement et à la rénovation, ou à la recherche d’un nouveau logement.
Il s’agit d’une partie de la population qui se trouve en grande difficulté et surtout en grande souffrance tant elle se sent abandonnée.
Aujourd’hui, je découvre avec stupeur un document de la Croix-Rouge de Belgique distribués en toutes-boîtes dans des communes sinistrées proposant une aide financière pour les personnes sinistrées mais attention, seulement pour les personnes percevant des allocations sociales, de remplacement ou bénéficiaires de l’intervention majorée. Pour cela, les personnes sinistrées concernées doivent prendre contact avec le CPAS ou la Croix-Rouge et cela à condition que le CPAS de la commune ait signé une convention avec la Croix-Rouge.
Madame La Ministre, je me réjouis pleinement de cette aide supplémentaire accordée aux personnes les plus précarisées cependant, je trouve indigne qu’une aide de la Croix-Rouge de Belgique procède à une telle discrimination. Lorsque de nombreux citoyens ont procédé à des dons pour les sinistrés, ils ne pensaient pas choisir quels citoyens, ni quelle commune serait aidée.
Ce type de discrimination renforce activement les conflits sociaux déjà bien présents dans les quartiers sinistrés. Certes, un certain nombre de citoyens s’en sort bien, sont bien soutenus par les assurances mais ce n’est pas une généralité et une fois de plus cette classe moyenne déjà largement fragilisée est encore abandonnée.
- Quelles sont les mesures prises pour aider cette partie de la population ?
- Soutenez-vous la démarche de la Croix-Rouge réalisée en partenariat avec les CPAS ?
- Les CPAS ne devrait-il pas quoi qu’il arrive aider et soutenir l’ensemble des citoyens ?
- Est-il normal que la Croix-Rouge procède à de telles discriminations ? Son rôle n’est-il pas justement de rassembler, fédérer et de venir en aide à tous ceux qui en ont besoin ?